Avec The Buccaneers (Les Boucanières, en français), la showrunneuse Katherine Jakeways livre un portrait mordant de l'aristocratie anglaise. Imaginé sous la plume de la lauréate du Prix Pulitzer Edith Wharton dans ce qu'il fut son dernier roman, laissé inachevé à sa mort en 1937, ce drame romantique conte l'arrivée de cinq Américaines – issues de familles modernes et fortunées – dans le Londres mondain des années 1870. En quête d'un mari et d'un titre, ces demoiselles d'outre-Atlantique ne mâchent pas leurs mots, ni leurs manières au grand étonnement de leur gouvernante, Miss Testvalley, qui tente tant bien que mal des les intégrer au sein de la haute société anglaise. Rapidement, quelques unes des jeunes filles parviennent à séduire un homme… Adapté en série et portée par un casting incroyable, cette histoire entachée d'un soupçon de scandale n'en est que plus délicieuse.
The Buccaneers, digne héritière de La Chronique des Bridgerton
Créée par Katherine Jakeways et réalisée par Susanna White (experte des drames d'époque ayant déjà adapté la vie de Jane Eyre en mini-série pour la BBC, en 2006), la série déroule les intrigues amoureuses, amicales et familiales de ces “boucanières” impertinentes qui n'ont que faire des traditions centenaires. “Que la saison des mariages, des hommes et des fêtes commence !”, déclare l'une d'entre elles dès les premières secondes de la bande-annonce publiée par les studios Apple TV+ avant le dévoilement des premiers épisodes. Avec ses beaux costumes, sa photographie rose dragée, ses bals somptueux et ses drôles de débutantes, la série The Buccaneers n'est pas sans nous rappeler La Chronique des Bridgerton. Elle-même adaptée de la littérature au petit écran, la série de Shonda Rhimes dresse un tableau tendrement risible de l'aristocratie anglaise, de ses coutumes désuètes et de ses personnages guindés. Dans The Buccaneers, les jeunes femmes sont interprétées par Kristine Frøseth, Alisha Boe, Josie Totah, Aubri Ibrag et Imogen Waterhouse (la petite sœur de Suki Waterhouse). Elles sont belles, certes, mais elles sont aussi drôles et pleines d'esprit. Et elles ne se privent pas de le dire ! Un tempérament passionné, même un brin effarouché chez certaines, qui ne sera pas sans déplaire aux messieurs britanniques, surpris mais non moins séduits. Cependant, la série nous fait bien comprendre que “l'amour a un prix”. Nan, Conchita, Mabel, Lizzy et Jinny doivent se battre pour l'obtenir.